Claire Soubrier

Née en 1982, Claire Soubrier travaille entre Paris et le Pays Basque. Artiste plasticienne, diplômée des Beaux-arts de Nantes, elle a continué sa formation en photo au sein de l’ECAL en Suisse. Depuis 2008, Elle crée des séances et des évènements photo performatifs et participatifs invitant ceux qui le veulent à venir poser et à participer à une oeuvre d’art. Ses dispositifs architectoniques sont destinés à éprouver l’image et parfois le corps de ceux qui veulent bien s’y soumettre, et mettent ainsi en jeu notre identité ou plutôt celle du spectateur. Son travail
proche de la danse contemporaine et de la sculpture « chorégraphique », l’amène en 2010, à s’associer au centre chorégraphique du Cuvier à Artigues. Elle crée et réalise les photos de leur communication pour la saison 2010-2011 et pour l’événement La part des Anges, en travaillant avec des danseurs professionnels. En 2011, elle confirme son désir de chorégraphier les gens dans
des installations et propose en collaboration avec la galerie TinBox, une série d’interventions plastiques et vidéo où elle fait participer de jeunes enfants et des lycéens évoluant dans des structures de cartons.
Puis en 2012, elle est sélectionnée pour le concours Danse Élargie au Théâtre de la Ville à Paris, avec le projet chorégraphique Facing Landscape, première performance qu’elle réalise sur scène. Depuis 2016, Claire Soubrier se lance dans plusieurs grands projets comme la série photographique et éditoriale "Promenons-nous dans le moi, pendant que le vous n’y est pas" (PNDLM) où elle constitue une collection photographique de portraits de femmes qu’elle photographie chez elle et dans un dispositif, ainsi que la série documentaire "La beauté c’est les autres" où elle réalise le portraits-vidéo de 50 personnes âgées, résidents d’EHPAD.
Sensible à l’humain et à la beauté, Claire Soubrier met en scène « l’autre » dans des images où le visage et le corps sont omniprésents. Les personnes qu’elle photographie ne sont pas des modèles professionnels, ce sont des gens ordinaires : les personnes de son entourage, de son quotidien. Elle les invite à venir poser dans des dispositifs, le plus souvent à l’occasion d’événements
organisés au sein de lieux d’art ou dans son atelier.
S’inspirant des codes de la mode, de la publicité, chaque événement suit un protocole particulier et similaire : invitation, dress code, maquillage, dispositifs, etc. et duquel découlent plusieurs médiums : photos, making of, vidéo, édition, posters, cartes postales, etc.
Par le biais des installations qu’elle met en place, elle modifie ses modèles, les transforme, les fige, cherchant à les rendre objet, presque sculptural. Les installations qu’elle propose sont souvent contraignantes, obligeant les participants à se contorsionner. Ils sont alors poussés à effectuer des « gestes chorégraphiques » induits par le dispositif et participent ainsi à un paysage humain et
chorégraphique instinctif.
L’enjeu est de faire naître une forme commune, éphémère, fixée dans le temps par la photo et la vidéo, dans laquelle la cohésion du groupe est essentielle. Chaque participant est invité à vivre une expérience physique, humaine et artistique.